Quatrième pas dans la bonne direction: des Drones et des canons laser
de Léa LUCAS avec TF1 - Publié le 8 juillet 2021 à 19h11
C'est une réussite pour l'armée française. La ministre de la Défense Florence Parly a assisté ce mercredi 6 juillet à la démonstration de la destruction en vol d'un minidrone au moyen d'un laser. Face à la menace grandissante que représentent les drones, s'en protéger est une priorité. La Direction générale de l'armement (DGA) - dont le site d'essai de Biscarosse (Landes) a servi à réaliser cet exercice - prévoit 350 millions d'euros d'investissements sur 11 ans pour répondre à ce danger qui "se multiplie, aussi bien en opérations extérieures que sur le territoire national", a alerté le cabinet de la ministre.
Baptisé Helma-P, ce canon laser a été développé par la PME française Cilas très impliquée dans les lasers de puissance. La neutralisation peut se faire de deux manières : soit éblouir le drone pour l'empêcher de s'orienter et donc l'immobiliser, soit "brûler le drone et le détériorer", ce qui se fait actuellement en un "délai inférieur à 10 secondes".
Le prototype testé mercredi permet donc de neutraliser des petits drones - ceux qu'on trouve dans le commerce - de quelques centaines de grammes -, mais aussi les plus gros, d'un poids inférieur à 100 kilos. Il est capable de les détecter jusqu'à 3 km, et de le neutraliser jusqu'à 1 km au moyen de son laser d'une puissance de 2 kilowatts.
Les autorités pressent l’armée d'étoffer le parc français et de renforcer les efforts déployés dans la lutte anti-drones, y compris sur le territoire national où le nombre de drones, en majorité civils, est passé de 400.000 il y a quatre ans à 2,5 millions aujourd’hui.
DE KORII,
Une portée quasi illimitée, une rapidité d'action inégalée, un nombre sans borne de coups et des coûts d'exploitation réduits: les armes à laser haute énergie (HEL) sont le nouveau joujou des armées du monde entier, qui y voient l'outil idéal pour frapper des cibles distantes ou encore perturber des satellites.
Aux États-Unis, General Atomics travaille notamment sur un programme baptisé SHiELD (Self-defense High Energy Laser Demonstration), une arme laser à haute intensité pouvant être embarquée dans un avion de combat.
La Chine s'est elle aussi engagée dès les années 1960 dans le mise au point d'armes laser à «vocation stratégique comme tactique», comme le rappelle une note de la Fondation pour la recherche stratégique [FRS].
L'armée américaine compte développer une arme laser à impulsions ultracourtes (USPL) un million de fois plus puissante que les lasers actuels.
Le projet vise des impulsions de 30 femtosecondes (3x10-14 secondes) d'une puissance de 5 terawatts, contre 150 kilowatts pour les lasers continus. Avec ce système, les impulsions lumineuses transforment l'air en lentille, recentrant continuellement le faisceau laser.
Bien que la quantité d'énergie soit faible par rapport à un laser à faisceau continu, la délivrer rapidement sur une zone suffisamment petite pourrait produire des effets dévastateurs, rapporte le site du New Scientist.
Ce type de laser génère également une interférence électronique localisée qui aveuglerait n'importe quel missile ou drone.
Le laser à électrons libres permet lui «d'accorder» la bande de fréquence du laser, ce qui lui donnerait le pouvoir de contourner le phénomène de diffraction atmosphérique.
Ce sont de bonnes idées pour renforcer le potentiel technologique de la BA115: ne dispose-t-elle pas d’une piste « Plan de Dieu » disponible pour y tester des Drones?
Ne dispose-t-elle pas d’un beau temps perpétuel pour tester des canons laser puissants?
Car la BA115, en zone urbanisée, ne peut être un simple appontement comme un porte-avion au milieu de nulle part!