de DEFENS ONE , JUNE 27, 2022
Voir à travers les murs et l'eau
Les progrès de la recherche quantique sur les radars et les sonars devraient interpeler les décideurs politiques, car ils peuvent permettre aux ennemis de détecter des avions et des navires de guerre furtifs et de distinguer les cibles radar légitimes des leurres.
Le radar quantique fonctionnerait en générant des milliards de paires de photons "intriqués", en envoyant un photon de chaque paire dans la zone de recherche tout en conservant l'autre en mémoire. Les photons "signaux" réfléchis vers le capteur sont ensuite comparés à leurs compagnons "oisifs", révélant des informations sur les objets en suspension dans l'air. Contrairement aux radars conventionnels, ces capteurs promettent d'être largement immunisés contre le brouillage et même la détection par un adversaire. Dans l'espace, où les photons sont moins susceptibles d'être diffusés, le radar quantique pourrait être utilisé pour détecter les missiles balistiques, découvrir les satellites secrets des adversaires et repérer et suivre les déchets spatiaux minuscules mais toujours dangereux. Il existe des défis d'ingénierie, mais les théoriciens pensent qu'ils sont surmontables, et les développements récents suggèrent des approches qui pourraient produire des résultats pratiques.
La menace de la détection quantique pour le statu quo est plus grave sous l'eau. L'armée chinoise aurait développé des systèmes de type sonar de nouvelle génération capables de détecter des sous-marins et même des objets souterrains.
De tels dispositifs devraient à terme être capables de détecter l'existence de tunnels ou d'ouvrages souterrains, et même le mouvement de matériel militaire ou de drogue à travers de tels tunnels. Ils pourraient également permettre la détection et le suivi des sous-marins de missiles balistiques jusque-là indétectables, et ainsi déstabiliser la dissuasion nucléaire.
